La reconnaissance du travail, en quoi cela consiste ?
Il n’existe pas de définition légale encadrant cette notion. Mais la reconnaissance du travail peut être perçue comme un sentiment qui incite à se considérer comme redevable envers la personne de qui on a reçu un bienfait.
Dans le monde professionnel, cela permet au manager de faire savoir à un de ses collaborateurs ou à son équipe que les efforts fournis sur une période définie, ou sur une mission en particulier, méritent d’être soulignés.
De manière générale, quelles sont les situations pendant lesquelles la reconnaissance du travail accompli peut s’appliquer ?
Deux situations particulières sont généralement concernées par la reconnaissance du travail fourni.
Au cours de son travail, un collaborateur peut se voir féliciter par le travail fourni :
- Soit pour l’investissement qu’il a fourni sur un sujet particulier, et les efforts consentis, indépendamment des résultats obtenus.
- Soit pour les résultats obtenus, lorsque le travail mis en place a porté ses fruits et les résultats attendus ont été atteints.
Sous quelles formes peut se matérialiser la reconnaissance du travail accompli ?
La chose essentielle à retenir est qu’il n’existe pas de forme plus reconnaissante qu’une autre. En effet, certains préféreront des gestes discrets, d’autre une reconnaissance plus publique.
Il existe plusieurs façons d’exprimer sa reconnaissance professionnelle envers son équipe :
- Les petites attentions : envoyer un mail de remerciement, organiser une réunion pour mettre en avant le travail de l’équipe, etc.
- Les rituels : formaliser un « rendez-vous » mensuel en invitant les collaborateurs concernés à déjeuner une fois par mois par exemple.
- L’investissement personnel : passer du temps en tête-à-tête avec chaque membre de l’équipe peut être très apprécié : un déjeuner, une visioconférence…
- La valorisation auprès de tiers : valoriser son équipe auprès de la hiérarchie, des autres équipes de l’entreprise, ou encore en externe, notamment en invitant à un rendez-vous client un salarié qui a particulièrement aidé sur ce dossier et en le valorisant auprès du client.
- La récompense financière ou en nature : cela peut prendre la forme d’un diplôme, d’une médaille, d’un coffret-cadeau, d’une prime, etc.
Quels sont les bienfaits de la reconnaissance au travail ?
Lorsqu’une équipe produit un travail de qualité, la reconnaissance professionnelle peut apporter divers bienfaits personnels et au sein de l’entreprise :
- Le bien-être : des salariés régulièrement remerciés et valorisés par leur manager quand ils font du bon travail se sentent mieux à leur poste et gèrent mieux leur stress.
- L’engagement : les salariés sont reconnaissants envers l’entreprise et leurs supérieurs hiérarchiques, et s’engagent davantage.
- La productivité : des collaborateurs plus impliqués sont plus efficaces et obtiennent de meilleurs résultats.
- La motivation : la reconnaissance au travail est un moyen de booster la motivation des membres de l’équipe, et cela les encourage pour les prochaines missions.
De plus, en période de post-déconfinement, la reconnaissance du travail accompli peut permettre une ouverture pour créer du lien et pour remettre l’humain au cœur du système de l’entreprise.
Il est important de prendre en compte deux critères pour que cela soit efficace :
- La reconnaissance doit être apportée au plus vite après le résultat souhaité : plus vite vous reconnaîtrez le travail accompli, plus fort sera l’impact positif de votre réaction.
- Pour que la reconnaissance soit perçue comme positive et soit un vrai levier de motivation et d’animation, elle ne doit pas avoir un caractère systématique ou répondre à une obligation. Son effet ne sera alors que passager, lui faisant perdre tout impact. Elle ne joue plus le jeu d’être propre à un comportement, à une attitude individuelle, ou à une charge de travail particulière, qui aura sa reconnaissance spécifique.
Comment rendre positive la reconnaissance du travail accompli ?
À la suite d’un souhait de reconnaître le travail accompli, le collaborateur peut au contraire montrer de la déception. La démarche qui se voulait positive peut alors se retourner en effet négatif pour le collaborateur. Nous fonctionnons tous avec des critères de référence qui nous permettent de juger si une attitude nous est favorable ou défavorable, motivante ou démotivante. Par exemple, une reconnaissance positive pour un collaborateur va être de s’occuper en priorité de tel aspect technique du métier, pour un autre collaborateur, cela va être de rentrer plus tôt un jour de la semaine, etc.
De ce fait, la reconnaissance pour un travail accompli sera implicitement mesurée par le collaborateur selon ses propres critères de référence.
Il y aura dans un premier temps une référence liée à ce qui est pour lui un gain, une plus-value. Si jamais la proposition de reconnaissance est en dessous de cette référence, alors celle-ci ne jouera pas son rôle motivant.
Il y aura ensuite une référence liée au manager. Les collaborateurs se dotent d’une opinion sur les capacités du manager à leur apporter une reconnaissance. Cette perception est liée à la situation spécifique de chacun dans l’équipe concernant son estimation des efforts déployés, son niveau actuel de rémunération, etc. Au terme de ces comparaisons, vous aurez une personne satisfaite et à qui vous aurez redonné de l’énergie et une autre que vous aurez démotivée.
Reconnaître un travail accompli par un collaborateur peut s’avérer être une tâche difficile. Cette dernière s’avère en effet être une notion subjective, chaque individu ayant sa perception de la reconnaissance attendue. La vision de la reconnaissance par le manager peut de ce fait différer de celle de son collaborateur, pouvant ainsi entrainer des dis concordances lors d’entretiens par exemple.
Pour répondre au mieux aux attentes de ses collaborateurs, la clé est alors d’être capable de mesurer ce qui est une conséquence favorable pour chacun d’entre eux. Tous les efforts déployés pour mieux la percevoir seront très utiles pour y répondre.
Il n’existe pas de règle sur cette notion de reconnaissance du travail accompli. Cette dernière est plutôt du sur-mesure, et plusieurs critères peuvent rentrer en vigueur dans cette notion : le collaborateur, l’importance du travail effectué, la période de l’année, etc.
Le manager doit accepter le fait qu’une juste récompense pour lui n’est parfois pas le ressenti de son collaborateur, et la prise en compte du collaborateur lui-même est primordiale.