Rappel : Un alibi est un subterfuge dans le but d’éviter une mission ou de taire une responsabilité.
Un alibi, à la différence d’une simple objection, est énoncé en sachant qu’il est faux, tandis qu’une objection peut être émise simplement pour ne pas être investi dans un projet.
Il existe plusieurs types d’objections :
- L’objection fondée, il s’agit d’une vraie difficulté rencontrée ;
- L’objection de conviction, ce sont les avis forgés avec le temps ;
- L’objection alibi, elle cache un alibi pour ne pas faire ce qui est demandé.
L’alibi affranchit la personne qui le donne comme un manque de temps ou de moyens. Un salarié arrivant en retard aura comme alibi un retard dans les transports en commun.
Face à ces excuses, trois réactions sont inappropriées :
- Contre-attaquer : cette attitude apportera une insatisfaction et conduira à une escalade agressive ;
- Faire comprendre que le salarié a tort : cette attitude apportera une joute verbale ;
- Être sur la défensive : Cela conduit à une agressivité.
Il est donc important de garder ces éléments à l’esprit et d’aborder la bonne attitude dans cette situation. En effet, l’objection implique que le collaborateur a une attention particulière à la réaction de ses supérieurs. Il est donc souhaitable de prendre en compte cette objection et écouter consciemment le collaborateur qui l’exprime.
Objection alibi : comment l’accueillir de façon positive ?
Pour aborder ces évènements et y répondre de la meilleure manière, il est nécessaire d’aborder le retour en plusieurs étapes.
La première étape est de reformuler l’objection en ne la remettant pas en cause, pour ne pas adopter une posture négative et sur la défensive du salarié.
Le second point est de ne pas laisser apparaitre le doute et de rester neutre. Dans cette étape, il sera nécessaire de demander aux collaborateurs des preuves concrètes de l’obstacle rencontré. Ce mécanisme permettra de conduire le salarié à s’engager dans une voie de solution et notamment la façon dont il contournera la difficulté rencontrée.
Dans cette situation, votre collaborateur adoptera une des deux attitudes suivantes :
- Il s’engagera de lui-même dans une démarche de solution pour se sortir de la difficulté car il ne voit plus d’intérêt à jouer son jeu ;
- Il restera fermé et évoquera le fait qu’aucune solution n’existe à la problématique engagée.
Aller plus loin
L’attitude positive lors de cette réponse est un élément important mais n’est pas unique. En effet, il reste nécessaire que cela fasse transparaitre un dysfonctionnement relationnel qui peut provenir du manager ou du salarié. La question à se poser est donc : « Pourquoi n’a-t-il pas confiance » ?
Cette réaction peut provenir d’une action pendant laquelle le collaborateur a fait face à des obstacles et ne s’est pas senti écouté. Ce manque de communication, une fois subit, acté par le collaborateur devient à ses yeux une façon de réagir et le conduit à se méfier.
La réaction peut également provenir d’un manque de confiance envers l’ancien manager, ce qui a développé ce genre d’attitude chez le collaborateur.
Ainsi, se cacher derrière un alibi implique un manque de confiance, la première étape est donc de regagner la confiance de ses salariés via une relation franche et directe.
Sources :
https://www.qwesta.fr/informations/comment-reagir-aux-objections-de-facon-constructive-/
